J’ai traversé la Suisse pour me rendre au Säntis. Une randonnée difficile et exigeante mais qui vaut la peine d’être faite pour son côté aventureux. Un sommet que l’on voit loin à la ronde mais qui ne se laisse pas gravir aussi facilement que ça…
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4,76 km
1353 m
2502 m
1206 m
52 m
3h15
Au départ
Je suis arrivé en train depuis le nord, c’est à dire Gossau. Il faut prendre ensuite un train régional direction Wasserauen, descendre à Urnäsch et prendre le car postal jusqu’au terminus, Schwägalp – » Säntis – Schwebebahn « . Si vous venez par la route, il y a largement de quoi parquer votre véhicule à Schwägalp.
La randonnée
Il y a, à Schwägalp, tout le confort…. Un beau et moderne complexe, comprenant hôtel, restaurants, magasin de souvenir et station de télécabine.
En route, la première difficulté est une paroi abrupte à gravir avant d’atteindre la cabane de montagne de Tierwis. Il faut d’abord monter un chemin sur un talus au pied de la paroi, un bon échauffement d’une vingtaine de minutes. Ensuite, ça se corse. Le chemin s’efface au profit d’un parcours balisé rouge-blanc dans les rochers. Il faut régulièrement que je m’aide des mains afin de progresser. Un parcours vertigineux, parfois câblé ou il faut avoir le pied sûr. Nous sommes fin juin, et je croise néanmoins quelques « petites » plaques de neige. Mais ce n’est rien à côté de ce qui m’attend. Le tracé n’offre aucun répit mais à mon rythme, j’arrive à la cabane de montagne qui se situe, à cheval, sur une crête. Une vue magnifique mais une pause s’impose….
Je repars en pensant avoir fait le plus dur. Après quelques minutes de marche, le sommet du Säntis en vue, je suis surpris de trouver encore autant de neige sur le parcours, je vous rappelle que nous sommes fin Juin et il a pourtant fait assez chaud. Il faut marcher sur la neige tout en restant prudent car celle-ci, malgré son état de neige de printemps bien lourde, reste glissante et il n’est jamais agréable de s’enfoncer et se retrouver piégé car il est difficile de voir ce qu’il y a dessous. Je marche donc sur les traces de pas et assez rapidement, tant que le chemin reste plus ou moins plat.
La dernière partie n’est pas la plus facile. Après ma traversée dans la neige, le sentier est plus vertical qu’autre chose. En fait, il n’y a plus de sentier, juste des traces « blanche-rouges-blanches » peintes sur les rochers. Il faut à nouveau s’aider de ces mains afin de suivre les traces, ça grimpe, ça grimpe…. Jusqu’ à arriver enfin à une petite crête bien sécurisée avec une rambarde et même une bonne petite descente…. J’y suis presque…
Arrivée au Säntis
J’y suis presque mais pas encore. Un dernier effort avant d’arriver au sommet. Ce dernier effort se fait à la verticale sur une paroi câblée et piquetée de barres de fers pour y mettre les pieds. Le chemin est étroit, il y a tous les 10 mètres un évitement afin de laisser passer les personnes qui descendent.
Après un dernier gros effort à tirer sur mes bras et pousser sur mes jambes, j’y suis….J’arrive à l’énorme bâtiment qui n’est pas tout à fait au sommet car il faut encore le traverser et monter encore quelques escaliers à extérieur pour enfin, être au sommet.
Dans le bâtiment couvert d’une immense antenne, se trouvent deux restaurants, un musée interactif, un shop et le téléphérique.
En conclusion, j’ai trouvé le chemin assez exigeant. La plus grosse difficulté a été le fait de rester concentré une grande partie du parcours à cause de l aneige encore bien présente et que le faux pas ne soit pas toléré. Il ne s’agit en tout cas pas d’une promenade. Je vous conseille de prendre en tous cas des bâtons, voir des crampons. Si vous avez le vertige ou si vous ne connaissez pas les chemins de montagnes, prenez le téléphérqiue… Pour les autres, bon amusement…
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