Kilian Jornet peux dormir sur ses deux oreilles, ce n’est pas moi qui vais battre son record. Mais malgré ça, j’ai relevé le défi de finir le parcours de cette course mythique…. Sierre – Zinal fait partie d’une course reconnue mondialement. Mais c’est à mon rythme que je vais faire le même parcours…..
Je n’ai pas fait cette rando le jour de la course. Il y a deux parcours lors du jour officiel de la course. Le parcours « coureur » et le parcours « touriste ». La différence se fait lors du début de la course. J’ai privilegié le parcours « touriste » car celui-ci permet un faux plat salvateur au 1er tiers de la terrible montée vers « Ponchette ». A partir de « Plan Palet » 3km, les deux parcours se rejoignent pour ne former plus qu’un. Les deux parcours sont très bien balisés par des panneaux noirs ou par des « Z » jaunes. Un « Z » qui veut dire « Sierre – Zinal »…
Sierre – Chandolin
J’ai pris le car postal à la gare de Sierre, direction Vissoie, jusqu’à l’arrêt « Chapelle St-Antoine ». Si vous venez en voiture, il y a un parking juste en dessous, environ à 150 m à l’est de la sortie « Sierre-est ».
Bon, me voilà devant une grande bâche où il est inscrit « Sierre – Zinal », pas de doutes je suis bien au bon endroit. En avant!!!! 1500 mètres de denivelé positif m’attendent jusqu’à Chandolin. J’ai fait ce bout de chemin il y a qq semaines, je sais donc à quoi m’attendre. Une montée raide quelques fois entrecoupées par de la montée très raide!!
J’y vais tranquille et gère mon effort, il ne faut pas que j’oublie qu’après cette montée, 20 km de chemin de montagne m’attendent. Des petites pauses à la Chapelle St-Antoine, à Beauregard, à Ponchette me permettent de surmonter ces premières heures exigeantes de rando. Et c’est avec une certaine satisfaction que j’arrive en bonne forme à Chandolin.
Chandolin – Hôtel Weisshorn
Après une bonne pause à Chandolin, je repars direction Zinal et plus précisement jusqu’à la prochaine étape, l’hôtel Weisshorn. Un peu plus de 8 km de chemin de montagne en faut plat ascendant. Un vrai plaisir après ces heures de montée à pic jusqu’à Chandolin. Le soleil brille, la vue est magnifique sur le val d’Anniviers. J’avance à grandes enjambées et me voilà arriver à Tignousa, relié à St-Luc par un funiculaire. Je n’avais pas prévu de m’arrêter mais des bancs et des tables me font envie. Je me pose 5 minutes et j’apercois au loin, l’hôtel Weisshorn.
Je repars. Un large chemin descendant sans grand intérêt et un petit chemin remontant très charmant m’amènent à l’hôtel. Quelle idée de construire cet hôtel à cet endroit, mais c’est ce genre de particularité qui fait que ce sont des lieux particuliers à visiter. En tout cas je n’ai pas manqué de visiter sa terrasse avec sa magnifique vue et sa bière bien fraîche. Juste une, pour le moral….
Hôtel Weisshorn – Zinal
Je ne dois pas traîner non plus car il reste encore 11 km et la fameuse terrible descente sur Zinal que je ne connais que par sa réputation. Mais avant d’arriver à se point, le chemin est magnifique. Je suis seul au monde au paradis des randonneurs, quel plaisir… Même si les jambes commencent à être lourdes, je profite de l’instant présent.
Cela fait un moment déjà que j’apercois Zinal au fond de la vallée, déjà dans l’ombre. Ca parait loin….
J’arrive au lieu dit de « Nava », le point culminant de la course à 2424 m, marqué par une borne. Depuis là que du faux plat descendant, je suis à fond….
Enfin, le chemin se penche sur la droite et j’attaque la descente sur Zinal. Etonnament le début est plutôt doux mais j’arrive vite sur une pente beaucoup plus vertigineuse qui fait mal aux jambes. Tantôt dans la forêt, tantot dans les pâturages, le cadre change mais pas la pente….. C’est effectivement très raide, je fais des petits pas afin de ne pas glisser mais surtout pour préserver mes cuisses aux muscles déjà bien tendus.
L’arrivée à Zinal
J’arrive, enfin j’y suis, presque, mais pas… Je ne sais plus ou aller. Je dois suivre les panneaux jaunes ou pas? Non, je dois suivre la route comme les coureurs qui ont ralliés l’arrivée le jour de la course.
Je passe la ligne d’arrivée imaginaire et me voilà enfin à Zinal… Le défi est relevé… Je peux enfin trainer les pieds jusqu’à la prochaine terrasse ouverte. Dix heures, toutes pauses incluses, voilà mon temps. Quand je pense que les records sont:
02:25:35
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ESP
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JORNET Burgada Kilian
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2019
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MATHYS Maude
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SUI
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02:49:20
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Je me dit qu’un peu (beaucoup) de Kryptonite me sera bien utile pour tutoyer ces chronos là…..
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